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Women are Beautiful. Garry Winogrand

Dans les années 1960, Garry Winogrand a documenté la transformation qui a provoqué le changement d'attitude entre femmes, basé sur un profond exercice de liberté. Avec ces photographies, il publie en 1975 Les femmes sont belles, dont les images composent cet échantillon. Collection Lola Garrido.

 

  • 12 novembre 2022 - 29 janvier 2023
  • Du mardi au dimanche, de 10:00 à 19:00
    - 21, 24 et 31 décembre, 10:00 - 14:00
    - Fermé le 25 décembre et le 1er et 20 janvier
  • Entrée : 6 € (entrée réduite : 3 €)
  • Les mardis : entrée libre

women portada

Le poète anglais Philip Larkin écrivait : « Les rapports sexuels ont commencé en mille neuf cent soixante-trois. » En cette annus mirabilis, titre aussi de son poème, les ventes d’exemplaires de L’Amant de Lady Chatterley, le scandaleux roman de D. H. Lawrence, atteignirent le chiffre de deux millions et les Beatles lancèrent Please Me (S’il te plaît fais-moi plaisir), leur deuxième LP. Au même moment, de l’autre côté de l’Atlantique, ils n’avaient rien à nous envier. Betty Friedan, psychologue, femme au foyer et mère de trois enfants qui arrondissait le salaire de son mari en écrivant des articles dans des magazines féminins, publiait La femme mystifiée. En moins d’un an, alors que le babyboom en était à ses derniers soubresauts et que la pilule contraceptive était distribuée dans les dispensaires, cet essai subversif dépassa le million d’exemplaires. Il mettait en évidence l’insatisfaction – et ses effets – de nombreuses femmes face à la perspective de voir leurs aspirations réduites à la glorieuse vie de femme au foyer, de secrétaire empressée, d’institutrice attentionnée ou d’infirmière dévouée. « Et c’est tout ? », écrivait Friedan. La question était posée. La deuxième vague du féminisme et la révolution sexuelle ne faisaient que commencer.
 
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Cet appel à échapper au piège domestique se ressentait dans la rue, où les femmes commençaient à rompre les clichés. Un phénomène qui n’échappait pas au regard vif et attentif de Garry Winogrand, habitué à cadrer les tumultes du moment, l’imprévisible théâtre de la ville. Aidé par un grand angle monté sur un appareil Leica et avec une voracité sans égale, ce photographe d’origine juive, né en 1928 et éduqué dans le Bronx, parcourait les avenues de New York prêt à déployer tout son génie « pour voir à quoi ressemblera une chose une fois photographiée ».

C’est ainsi qu’entre 1960 et 1975 prit forme un document unique, qui reflétait le ressenti de toute une série de femmes sûres d’elles, libres, rebelles, sensibles, joyeuses et belles. Oui, belles, « Les femmes sont belles est un bon titre pour ce livre parce qu’elles le sont » écrivait le photographe dans l’introduction de l’album monographique qu’il publia en 1975. La figure féminine paraissait être devenue le sujet le plus intéressant du moment et lui, il était là, avec son instinct de photographe, pour capturer la manifestation d’une révolution qui se présentait spontanément devant son appareil.

Quand je photographie, je vois la vie.  Et c’est à cela que je fais face.

Le livre réunit finalement 85 images. Celles-là mêmes qui sont présentées dans cette exposition, issue de la Collection Lola Garrido. Le livre monographique publié par Farrar, Straus & Giroux fut édité par le propre photographe et suscita une polémique à sa sortie, certains secteurs féministes le critiquant – critique qui résonne encore aujourd’hui – et le censurant parce qu’il ‘exploitait’ la femme en la considérant comme un ‘objectif’. Pourtant, si les femmes de Winogrand sont belles, c’est précisément parce qu’elles occupent leur propre espace, parce qu’elles en sont les maîtresses, et non les victimes. Elles se baignent tout habillées dans une fontaine à la lumière du jour, font la fête avec les vêtements d’un être ailé au torse d’amazone, marchent la cigarette aux lèvres, se racontent des secrets sur un banc, lisent à l’ombre d’un arbre, dansent et s’amusent en s’occupant de leurs enfants. Ayant conscience de ce qu’elles cachent, elles décident de le montrer. Elles vivent, en somme. Ce qui avait un côté extrêmement séducteur pour l’un des regards les plus aiguisés de son temps, capable de transformer la scène la plus triviale en une puissante affirmation de la forme. À travers de savants cadrages inclinés, qui modifiaient le rythme de la ville, le photographe créait un autre type d’émotion, capable d’extraire de l’existence de nouveaux sens. « Quand je photographie, je vois la vie.  Et c’est à cela que je fais face » affirmait-il.

La liberté et la fraîcheur avec lesquelles Winogrand se proposa de réécrire le langage photographique, lui valurent d’être considéré par John Szarkowski (directeur de la photographie au MoMA de New York) comme le photographe le plus important de sa génération.

Selon John Szarkowski, le légendaire conservateur du département de photographie du Museum of Modern Art de New York, Winogrand « avait une affection spéciale pour ses photos qui échappaient un peu à son contrôle, celles où le triomphe de la forme sur le chaos était précaire. Il pensait qu’une bonne photographie devait être plus intéressante que l’objet photographié, même s’il ne photographiait rien qui ne l’intéressait pas comme un événement de la vie. Le succès – la vitalité et l’énergie des meilleures photographies – venait des revendications anarchiques de la vie et de la volonté de créer. » La liberté et la fraîcheur avec lesquelles l’artiste se proposa de réécrire le langage photographique, à travers un regard à la fois ironique et plein de compassion, lui valurent d’être considéré par Szarkowski comme le photographe le plus important de sa génération.

La liberté et la fraîcheur avec lesquelles Winogrand se proposa de réécrire le langage photographique, lui valurent d’être considéré par John Szarkowski (directeur de la photographie au MoMA de New York) comme le photographe le plus important de sa génération.

Gloria Crespo MacLennan

Textes accessibles

Pour faire l'exposition accesible pour les persones avec deficiences visuelless, il est possible de télécharger les textes dans le téléphone portable, grace à la collaboration avec l'asociation Begiris.

Conférence (en espagnol)

20 de diciembre: La trilateral del gusto. Aproximación al coleccionismo y la economía del arte, Lola Garrido.


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