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Ibon Aranberri, 2018/19

Itzal marra (Ligne d’ombre)

Dans cette première édition, Ibon Aranberri a créé une double installation composée de matériaux et de strates issus des fonds déplacés du musée. Sous le titre Itzal marra (Ligne d'ombre), d'une part, reconstruit une structure fabriquée en tant que système de stockage et, d'autre part, présente une collection complète de décalques générés sur les inscriptions des surfaces trouvées.

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Ibon Aranberri explique ainsi son projet

"En devenant musée, l’ancien couvent s’est peu à peu transformé en une infrastructure fonctionnelle adaptée au service public. En tant que projet surgi de l’industrialisation, il entreprit la tâche de conserver du matériel et des vestiges des modes de vie en cours de transformation, avec la mission d'organiser un récit culturel qui répondrait aux nécessités de la société moderne.

Avec le temps, la collection s’est prêtée à de nouvelles révisions jusqu’à adopter le statut d’inventaire consultable et didactique. Ainsi, le musée a peu à peu tendu à la dématérialisation, de telle sorte que l’identification ne passe plus nécessairement par la palpation du registre physique, mais par l’accès à son empreinte. Ce déplacement a permis de vider l’architecture intérieure pour l’agencer conformément aux nouveaux usages.

La structure a été récupérée et agrandie, en maintenant les marques de son démontage comme instruction pour une reconstruction future qui ne s’est jamais produite.

Parallèlement, les espaces habituellement réservés à l'entreposage ont été délocalisés. Ces entrepôts constituent aujourd’hui l’extériorité du propre musée. Une grande partie du matériel qui y est accumulé provient d’utilisations et de situations antérieures. En partageant le même département, les limites différentielles entre des catégories classiques comme le patrimoine, la collection et la culture matérielle finissent par s’estomper.

Les rénovations produisirent leur propre excédent patrimonial, en renouvelant ou en modifiant le cadre et faisant affleurer des objets qui proviennent des composants du propre bâtiment. Les différentes fouilles pratiquées dans l’urgence dans le sous-sol ont mis à jour de nouvelles pièces. Ces restes se sont accumulés, jusqu’à attirer d’autres objets similaires. L’accumulation finale parcourt les différentes phases historiques du musée et constitue l’un de ses signes identitaires. ans ce matériel abondent les pierres tombales, qui occupent une place considérable dans les entrepôts. Elles sont issues pour la plupart du propre passé du musée et d’enterrements dans des églises avoisinantes. Les dalles de grès usées sur lesquelles se répètent des noms familiers de commerçants des siècles passés ont été transportées dans le musée comme dépositaires des héritages de la ville, au gré de l’évolution des modes de sépulture.

Initialement, les pierres furent exposées en maintenant leur orientation horizontale, légèrement séparées du sol, respectant ainsi leur position originale. Comme conséquence des politiques muséales habituelles, qui privilégient la circulation à la contemplation et favorisent la perception visuelle, ces pierres tombales ont finalement adopté une position verticale, pour libérer de l’espace et proposer une approche frontale. Dans ce processus, le corps tridimensionnel original finit par se réduire à une surface plane.

Les calques mettent en valeur et dévoilent les inscriptions figurant sur les surfaces couvertes par le papier, tout en estompant leur image.

Une structure métallique modulaire, forgée sur mesure dans le passé comme accumulateur de pierres tombales. C’est le modèle d’un système centralisé, de l’époque où l’entrepôt cohabitait avec d’autres environnements du musée, avant l’externalisation de services. La structure a été récupérée et agrandie, en maintenant les marques de son démontage comme instruction pour une reconstruction future qui ne s’est jamais produite. Elle se présente maintenant comme une forme indépendante, transférée à l’espace d’exposition.

Par ailleurs, les pierres tombales disposées dans le nouvel entrepôt visitable du musée ont été soumises à diverses techniques de calque qui ont produit une multitude d’images et restent cachées sous leur représentation. Les calques mettent en valeur et dévoilent les inscriptions figurant sur les surfaces couvertes par le papier, tout en estompant leur image. Pour compléter la collection, on a ajouté des calques d’unités et de fragments conservés séparément dans des entrepôts auxiliaires. Des calques ont aussi été réalisés sur des pierres tombales issues du sous-sol du musée mais conservées par d'autres organes compétents, en raison de leur classification comme pièces archéologiques.”

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Ibon Aranberri

Il a étudié le design et la sculpture à l’Université du Pays Basque et à l’École Polytechnique de Milan, puis fait des recherches et développé la pratique dans différents endroits de New York et du Japon. Depuis, il a réalisé de nombreux projets à travers le monde. Il donne occasionnellement des cours dans diverses écoles et collabore aussi habituellement avec des médias écrits.

Parmi les expositions qu’il a organisées ces dernières années se trouvent:

  • 2017 Common Practices, Isabella Bortolozzi Galerie, Berlin, Alemania
  • 2016 Suzhou Documents: Histories of a Global Hub, Suzhou Art Museum, China
  • 2014 Finite Location, Secession, Viena, Austria
  • 2012 Garden of Learning, Busan Biennale, Busan, Corea del Sur
  • 2011 Organigrama, Fondation Antoni Tapies, Barcelone,
  • 2010 Gramática de meseta, Musée national Centre d’art Reina Sofía (MNCARS), Madrid.
  • 2008 Revolutions – Forms that Turn, 16a Bienal de Sydney, Australia
  • 2007 Integration, Kunsthalle Basel, Basilea, Suiza
  • 2007 Documenta 12, Kassel, Alemania
  • 2002 Manifesta IV, Frankfurt

En septembre 2019, il participera à la Biennale de Göteborg

Artiste choisi pour la prochaine édition: Erlea Maneros Zabala

En suivant la méthodologie du Museo Bikoitza, Aranberri a choisi l'artiste qui participera à la deuxième édition de ce programme: Erlea Maneros Zabala.

Il l'a choisi, entre autres, parce que les recherches effectuées et les techniques utilisées au cours de sa carrière sont adaptées à la complexité du musée, à sa capacité à créer de nouvelles imaginations associant différents fils et fichiers et à sa vision du musée à distance (il habite à l’étranger) enrichira le résultat.

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