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Hinrich Sachs, 2022/2023

On n’a rien sans rien

Hinrich Sachs en collaboration avec Josune Urrutia et Leire Vergara. L’œuvre se compose de trois parties. En reassemblant un objet textile, une histoire illustrée et un essai, « On n’a rien sans rien » reconsidère la dimension muséologique centrale qu'est la relation entre l'objet montré et le texte qui l’accompagne. Ce faisant, elle élargit le récit officiel et souligne les effacements de l’Histoire.

Il peut être visité dans le chœur du musée du 27 octobre 2023 au 27 octobre 2024.

 

Suivant l’approche initiale adoptée par le Musée Bikoitza/Musée Double, cette cinquième édition propose une réinterprétation du récit du musée et de quelques objets sélectionnés dans la collection.

L’œuvre de nouvelle création se compose de trois parties. Tout d’abord, une toile de la taille d’une des voiles du navire San Ignacio de Loyola, utilisé au XVIIIe siècle sur la route atlantique entre la péninsule ibérique et le Venezuela colonial pour transporter des marchandises et des troupes. Ensuite, une bande dessinée qui narre une conversation entre deux adolescents et l’artiste sur le Musée San Telmo tel qu’il est aujourd’hui, converti en musée de la société basque. Et enfin, un essai sur le symbolisme des motifs retrouvés dans les broderies au point de croix de l’époque coloniale au Pays basque.

Une toile de la taille d’une des voiles du navire San Ignacio de Loyola

Le voilier San Ignacio de Loyola fut construit en 1730 à Pasaia, une localité voisine de San Sebastián, à la demande de la Compagnie royale de Guipúzcoa à Caracas, et fut fréquemment utilisé au temps des colonies pour couvrir la route atlantique entre San Sebastián et La Guaira, au Venezuela, jusqu’à son naufrage sur un récif des Caraïbes, en 1742.

La toile permet au public d’expérimenter les anciennes technologies textiles utilisées dans la marine de l’époque. Cousue avec du lin naturel, elle a les dimensions de la voile de misaine du navire historique (env. 17 x 8 m), calculées suivant un manuel de construction navale basque de 1731. Cette toile est exposée dans la collection permanente près d’un ensemble discret de pièces de tissu brodées au point de croix par des femmes de la région entre le XVIIIe et le XIXe siècle. Le point de convergence est la chaîne de production textile, dans laquelle les fibres végétales sont filées et tissées pour fabriquer le lin qui sera utilisé pour produire des vêtements, des voiles et des suaires.

Une bande dessinée qui narre une conversation entre deux adolescents et l’artiste

À ce premier élément s’ajoute un dépliant avec une narration visuelle qui commente la notion de textile par la voix de témoins contemporains. À partir d’une conversation entre l’artiste et deux adolescents, de Saint-Sébastien et Errenteria, l’histoire relate des aspirations personnelles, elle examine les broderies au point de croix du musée San Telmo et établit des liens entre l’histoire coloniale, la répartition genrée des rôles et la production mondialisée des entreprises textiles européennes qui ont remis la broderie à la mode.

Après avoir conçu le scénario avec l’artiste, l’illustratrice Josune Urrutia en a réalisé les dessins. Les visiteurses sont invitées à garder leur exemplaire.

Un essai sur le symbolisme des motifs retrouvés dans les broderies au point de croix de l’époque coloniale au Pays basque.

Le troisième élément est un travail de recherche qui se penche plus spécifiquement sur les tissus brodés au point de croix du Pays basque, conservés dans le musée et d’autres collections. Il effectue un parcours à travers le sens de leurs motifs, en incluant les matières et les techniques artisanales utilisées, de même que leurs fonctions sociales et symboliques. Il établit les origines des tissus et des broderies aux siècles de la domination coloniale espagnole, violente et spoliatrice, et suggère que certains des motifs brodés pourraient être associés à cette période où la richesse de la région augmenta de manière significative.

L’auteure de l’essai est l’écrivaine et chercheuse Leire Vergara, qui a été invitée par l’artiste à participer au projet depuis sa phase de recherche. Le document est disponible dans le musée et sur le site web du musée.

 

Hinrich Sachs

Hinrich Sachs (Osnabrück, Allemagne, 1962) est un artiste et auteur. Il vit à Bâle, Suisse, et travaille de façon itinerante. Après avoir passé son enfance à San Sebastián, il étudie les arts visuels à Hambourg (Allemagne) puis à Paris. Sachs travaille de manière interculturelle et itinérante, en cherchant et en testant des récits, dans leur sens le plus large, comme noyau de la vie sociale et politique. Au Pays basque, il a collaboré avec les institutions Arteleku et Consonni, entre autres. Son œuvre a été exposée antérieurement au Musée San Telmo et un peu partout dans le monde, notamment dans des institutions comme Le Plateau, à Paris, le Musée d’art moderne et contemporain de Genève, le Musée Ludwig de Cologne, le Moderna Museet de Stockholm, le Projet AMIL de Lima et le Musée des beaux-arts de Taipei. En 2021, il a reçu le prix principal des arts visuels décerné par la société suisse des droits d’auteur pour l’art littéraire et plastique ProLitteris.

Josune Urrutia

Josune Urrutia (Bilbao, Espagne, 1976) est une artiste visuelle spécialisée dans l’illustration et la bande dessinée. Elle a étudié les beaux-arts à Bilbao puis à Madrid. Parmi ses publications les plus significatives, on relève : « Breve diccionario enciclopédico de MI cáncer » (2017), « Así me veo » (2015) et « Hoy no es el día » (2022). Elle a participé à des anthologies de bandes dessinées comme : « Votos para las mujeres: La batalla por la 19ª Enmienda » (2020), « Tupust! » (2021) et « Efectos secundarios » (2021). Auteure résidente à la Maison des auteurs d’Angoulême entre 2019 et 2021, elle se consacre actuellement à la recherche et travaille sur des narrations graphiques pour l’évolution scientifique et médicale du cancer à l’Institut des études avancées d’Aix-Marseille Université.

Leire Vergara

Leire Vergara (Bilbao, Espagne, 1973) est commissaire indépendante, écrivaine, chercheuse et co-directrice du bureau d’art et de connaissance Bulegoa z/b, dont le siège est situé à Bilbao. Elle a assuré le commissariat de nombreuses expositions et publié dans plusieurs revues académiques et pour plusieurs maisons d’éditions comme Bloomsbury Publishing House, MIT Press, Sternberg Press et Cultural Dynamics de l’Université de Duke. Elle a présenté son travail sur les textiles dans diverses institutions et espaces comme l’Académie des Beaux-Arts de Vienne, la Fondation Generali de Vienne, le MACBA de Barcelone, la galerie CarrerasMúgica à Bilbao, le Musée San Telmo de San Sebastián et l’Astrud Fearnley Museet d’Oslo. Elle est titulaire d’un doctorat en Cultures visuelles du Goldsmiths’ College, Université de Londres, et enseigne dans le master d’Art Praxis du Dutch Art Institute, Université des Arts d’Arnhem (Pays-Bas).

Artiste choisi pour la prochaine édition : Maddi Barber

Selon la méthodologie du Museo Bikoitza, Hinrich Sachs a choisi l'artiste qui participera à la prochaine édition de ce programme : Maddi Barber.

Entre autres raisons, Sachs a choisi Barber parce que «depuis ses premiers pas nationaux et internationaux en 2018, Barber a gagné la reconnaissance de la communauté cinématographique et des experts en art vidéo. Mais ses récits cinématographiques contiennent, depuis le début, tous les ingrédients d'une histoire personnelle, empathique et captivante digne d'être vue par un large public".

Maddi Barber (Artzibar, Navarre, 1988). Ses œuvres cinématographiques les plus récentes (Paraiso, Gorria, Urpean Lurra, 592 metroz goiti) sont fortement liées au territoire prépyrénéen où elle est née. Issus de l'ethnographie expérimentale, ses films s'intéressent à la relation entre mémoire, territoire, infrastructure, écologie et éthique du soin entre l'homme et la nature. Maddi a étudié la communication audiovisuelle à l'Université du Pays Basque et a fait un master en anthropologie visuelle à l'Université de Manchester. Elle vit et travaille entre Iruñea et Baiona, où elle est professeur à l'ESAPB (École Supérieure d'Art Pays Basque).

En 2019, elle crée la société de production Pirenaika, avec laquelle elle a produit plusieurs de ses films, ainsi que ceux d'artistes et de cinéastes issus d'un contexte proche tels que Gerard Ortín, Ainhoa ​​Gutiérrez et Irati Gorostidi. Elle fait également partie du collectif d'artistes Pulpa, qui a lancé l'espace autogéré de création contemporaine et de pensée critique La zurda à Iruñea. Elle participe actuellement à la résidence Ikusmira Berriak à Tabakalera, où elle développe le long métrage de fiction Claros de Bosque.

 

 

 


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