AIDES À LA NAVIGATION:

CONTENU PRINCIPAL DE LA PAGE:

Iratxe Jaio & Klaas van Gorkum, 2022/2023

Atlas d’un empire en papier

Cette installation est le résultat d'un an de travail du groupe artistique formé par Iratxe Jaio et Klaas van Gorkum.

Sous le titre Atlas d'un empire de papier, ils ont créé un outil pour effectuer une expédition dans la collection de cartes des archives du Musée San Telmo.

Un bras robotisé déplace une caméra sur chaque document tout en prenant des centaines de gros plans.

 

 

Jaio et van Gorkum explique ainsi son projet:

"Imaginons une carte si parfaite qu’elle n’omettrait aucun détail du territoire qu’elle représente. La carte, comme l’écrivait Borges, devrait contenir une carte de la carte, qui à son tour devrait contenir une carte de la carte de la carte, et ainsi de suite jusqu’à l’infini. La plupart des cartes n’atteignent pas ce niveau de perfection. Ce sont des abstractions, des représentations graphiques de l’espace que nous habitons. Des mers sans fin, des forêts impénétrables et des villes labyrinthiques sont réduites à de simples figures planes et à quelques inscriptions sur une feuille de papier fragile, offrant à grand peine une expérience appauvrie du monde.


Mais le vrai pouvoir de l’abstraction ne réside pas dans sa reproduction fidèle de la réalité. Les représentations produisent à leur tour des univers propres qui ne proviennent pas de références externes. Imaginons maintenant que le territoire ne précède pas la carte. Plus encore, et si c’était la carte qui donnait naissance au territoire ?

 

Iratxe Jaio & Klaas van Gorkum
Iratxe Jaio& Klaas van Gorkum
Iratxe Jaio eta Klaas van Gorkum 05 web

Les artistes Iratxe Jaio et Klaas van Gorkum se sont mis cette idée en tête pour aborder la collection de cartes des archives du Musée San Telmo. Aucune de ces cartes, qui datent de l’histoire jusqu’à la Renaissance, n’a été acquise pour sa précision topographique, mais plutôt pour sa valeur historique et culturelle. En partant de plans de l’ancien couvent des frères dominicains qui abrite le musée, ces cartes s’étendent à travers les provinces basques, dans toute la péninsule et traversent les océans pour toucher les côtes des anciennes colonies.

Les artistes ont programmé un algorithme auto-apprenant qui trace le parcours à travers cet univers virtuel. Tel un satellite fantôme, il erre perpétuellement sur un territoire dont les seules limites sont celles de la propre collection du musée.

Nous vivons parmi les vestiges du monde qu’elles dessinent. Elles nous parlent de batailles gagnées et d’empires perdus. Elles nous parlent d’une époque où l’inconnu pouvait être soumis en dessinant de nouvelles frontières. Une époque de premières rencontres, de violence et d’exploitation politique. Une époque d’où surgirait la notion même de musée ethnographique. Explorer ces cartes équivaut par conséquent à explorer le propre musée et à comprendre comment ses concepts de collection, de mise en scène, d’éducation et de divertissement, puisent leurs racines dans l’héritage du colonialisme.


Jaio et van Gorkum ont fabriqué un outil pour réaliser cette expédition : un bras robotisé qui déplace une caméra sur chaque document tout en prenant des centaines de photographies. Ils ont travaillé dans le dépôt du musée, alimentant leur machine avec toutes les cartes qui leur tombaient sous la main, puis assemblé les premiers plans dans une seule image. La résolution de ces images est si haute qu’on peut distinguer des détails qui échappent au premier coup d’œil, comme les fibres du papier, une empreinte digitale du lithographe ou les trous créés par le grand ennemi des archives en papier : les mites.

La résolution de ces images est si haute qu’on peut distinguer des détails qui échappent au premier coup d’œil, comme les fibres du papier, une empreinte digitale du lithographe ou les trous créés par le grand ennemi des archives en papier : les mites.

Il faudrait une éternité pour naviguer sur les cartes avec ce niveau de détail. C’est pourquoi les artistes ont programmé un algorithme auto-apprenant qui trace le parcours à travers cet univers virtuel. Tel un satellite fantôme, il erre perpétuellement sur un territoire dont les seules limites sont celles de la propre collection du musée.


Il est possible que ce qui finira par apparaître sur cette carte de cartes sera le musée lui-même. Et au centre, on pourrait même distinguer une figure : le spectateur ou la spectatrice perdu dans ses pensées, en train de contempler sa position par rapport au monde.

Iratxe Jaio & Klaas van Gorkum

Iratxe Jaio (Markina-Xemein, Espagne 1976) et Klaas van Gorkum (Delft, Hollande 1975) forment un couple artistique depuis 2001. Leur pratique pourrait être comparée à l'archéologie expérimentale. Ils explorent la signification sociale d'objets et de documents existants, à travers leur appropriation et leur reproduction dans un contexte différent. Ils ont participé à de nombreuses expositions individuelles et collectives dans des espaces tels que le Musée Artium de Vitoria-Gasteiz, la Plateforme ADN à Barcelone, le Frac Nouvelle-Aquitaine à Bordeaux. le MUSAC à León, Tabakalera à Donostia/San Sebastián, la Kunsthalle Exnergasse à Vienne, le musée Fabra i Coats à Barcelone, le centre d’art De Appel à Amsterdam ou la galerie Konsthall C à Stockholm.

Musée Double

Museo Bikoitza / Musée Double est un programme d’interventions artistiques au sein du Musée San Telmo. Une fois par an, un ou une artiste reçoit une invitation pour effectuer une relecture de la collection et du récit muséographique. Le résultat de ce travail sera incorporé au programme des expositions pendant un an puis ajouté à la collection d’art du musée, une manière d’attirer l’attention, sans toutefois y suppléer, sur la nécessité d’incorporer chaque moment présent au patrimoine et au récit de la Collection du San Telmo. L’invité de cette édition est la couple artistique formée par Iratxe Jaio et Klaas van Gorkum. La logique des invitations successives du programme Museo Bikoitza obéit à une proposition d’Asier Mendizabal. À ce jour, les artistes qui ont déjà participé à ce programme sont Ibon Aranberri, Erlea Maneros et Jose Mari Zabala.

 


WEB-TÊTE:

San Sebastián, ciudad de la cultura

Sélection de la langue

Menu auxiliaire:

Museo San Telmo dans les réseaux sociaux:

  • Facebook
  • Twitter
  • Instagram
  • ivoox
  • Youtube
  • Ayuntamiento de Donostia-San Sebastián

MENU PRINCIPAL:


MOTEUR DE RECHERCHE:


PIED DE PAGE:

  • Ayuntamiento de Donostia-San Sebastián
  • Gobierno Vasco
  • Diputación Foral de Gipuzkoa
  • Ministerio de Cultura

AIDES À LA NAVIGATION: